PREFONTAINE, mon premier grand gibier à l’arc. « Dream Season »

9 Novembre 2011

Dimanche matin je pars confiant, matériel vérifié la veille au soir de mon retour de Normandie, une erreur de débutant la saison dernière m’avait privé de mon premier chevreuil, le viseur était déréglé.

Arrivé sur place, retrouvailles avec les copains qui désespèrent de voir mon « palmarès » toujours vierge. Je leur dis et redis que la chasse à l’arc est une question d’opportunité et de beaucoup de patience, qu’il ne faut jamais désespérer, que le bon jour viendra. Je ne pensais pas si bien dire.

Nous allons nous poster dans la première traque, le vent souffle du nord-ouest mon mirador n’est pas à bon vent par rapport à la traque. (Je dispose dans chaque traque d’au moins un mirador placé sur des coulées repérées à l’avance à l’intérieur des traques par Michel le président ou Patoche, Lolo et moi-même.)

La première traque se passe, quelques chevreuils et sangliers seront salués par plusieurs coups de carabines avec une chevrette tuée. Je verrais 3 chevreuils passer, mais trop vite ou trop loin pour être tirés. Trois sangliers et une dizaine de chevreuils seront tirés pour une chevrette tuée.

Deuxième traque, nous devons faire les « quatre vents » mais des postés, lors de la première ont vu des cervidés rentrés dans celle qui devait être la troisième de la journée. (Merci à eux)

Donc changement de programme.

Mon mirador se trouve quasiment aux deux tiers de la traque, une bonne marche pour y accéder.

Je monte à celui-ci, sors mon arc, une flèche, le rituel quoi, et commence à mettre cagoule, etc.…

Des tirs, sangliers annoncés à la ligne dès le départ de traque, je pense encore « Baisé° pour moi.

Une vingtaine de sangliers franchiront la ligne sans dommages.

Je poursuis mon habillage en surveillant le sous bois, soudain j’aperçois une masse noire qui me vient droit dessus parmi les arbres. La masse n’est pas énorme, j’ai un doute au début, mais ce n’est pas un chien, nous en avons de cette couleur parmi nos traqueurs.

Je ne réfléchi pas très longtemps, un sanglier vient vers moi, plus il s’approche plus je pense ou plutôt ne pense pas ou plus, j’arme, de face le viseur se cale derrière la tête, je le suis.

Je suis le bras, je suis la flèche.

TU ES A MOI !!!

Comment imaginer ses moments.

J’ai l’impression que je suis sur un nuage, ou plutôt dans l’acte, j’ai déjà le « pin » du viseur sur la zone vitale, je ne pense pas, je suis, je ……..

Le sanglier vient de trois quart avant, il court, je suis armé, je le suis, il est à dix mètres, plein travers, je libère, le pin est plein coffre, le bruit de l’impact. Je suis « sur » d’avoir touché, l’instinct, le bruit.

Je regarde « mon sanglier », il court bien droit, erreur de ma part,(je n’ai pas suivi sa course) je regarde la flèche et le lâche des yeux. Les plumes roses sont très foncés, « yes », le cœur commence à cogner.

J’attends cinq minutes et descend pour voir la flèche. Le sang est bulleux, je me mets à quatre pattes, pas d’odeurs d’intestins.

La flèche semble être bonne.

A l’impact, il y a une très belle marque de sang en « étoile », puis de très petites gouttes, je commence à marquer avec « notre copain », le papier toilette, au bout de 5 à 6 mètres les gouttes deviennent des dessous de verres puis des dessous de tasses. Je décide d’attendre les rabatteurs.

Un chien suit le pied de l’animal, il revient me semble t’il avec du sang sur les babines, mais je ne suis pas sur, je suis toujours dans mon « dream ». (On voie tellement de choses dans les rêves)

Ils arriveront 40 minutes plus tard, que le temps est long à attendre.

Je demande à l’un d’entre eux de suivre la trace. Celle ci devient de plus en plus marquée, au bout de 20 à 25 mètres les gouttes ne sont plus, c’est une flaque de le taille d’une assiette, il a du tombé pendant que je regardais ma flèche.

Quinze à vingt mètres plus loin nous retrouverons l’animal mort dans une mare de sang.

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Un petit male de 28 kg, atteinte poumons et dessus du cœur, gros vaisseaux coupés.

C’est la joie. Emmanuel sonnera la mort, je suis tremblant, enfin c’est la fin.

Michel, informé sera le premier à me donner ses félicitations et la brisée. Puis viendront Patrice, Freddy et d’autres.

En cette fin de journée je ne sais qui était le plus heureux moi ou tout les copains de cette chasse.

La troisième traque pour être honnête, je ne suis plus dans la partie, je verrais encore 3 chevreuils dont un à portée de tir, mais mon bonheur aidant je ne me sens pas l’envie de tirer.

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Je tiens à remercier tous les amis de l’ASCAL pour leurs conseils lors de nos précédentes chasses passées en communs et tous les amis de PREFONTAINES pour leurs soutient moral lors de nos précédentes aventures en communs.

Bilan de la journée environ 25 chevreuils de tirés 2 de tués, une vingtaine de sangliers de tirés ou plutôt salués, un de fléché et tué.

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Vive les archers comme dira Michel.

Merci à Saint Hubert et Saint Sébastien.

ASCALEMENT

Etienne