1 Avril 2010
Il avait fait l'ouverture de la saison avec le premier trophée en juin dernier, il vient de faire la fermeture avec un sanglier prélevé hier soir, dernier jour de la prolongation de la régulation du sanglier, il était temps....
Voici son récit :
"Nous sommes déjà le 31 mars et la fin de la saison de chasse au sanglier est déjà là. Ces pauvres petites bêtes vont maintenant avoir deux longs mois devant eux pour se reposer.
Alain David et François Simonnet m’ont très gentiment invité sur leur petit territoire pour ce dernier affut de la saison. François a vu des sangliers deux jours avant mais sans pouvoir décocher malgré leur proximité.
Je monte sur ce même affût à 19h30. Une grosse branche morte sur ma gauche me gêne mais tant pis je la laisse pour ne pas faire trop de bruit.
19h45 un petit brocard vient sur ma droite, il a la patte avant droite cassée mais semble se nourrir correctement vu sa corpulence. Ce sera certainement un tir sanitaire à faire au mois de juin.
20h15, un très léger bruit derrière moi et j’aperçois un sanglier de 50 kg qui se défile à 15 mètres dans les épines noires. Peine perdue, je n’ai pas de fenêtre de tir et je dois laisser passer cette occasion (qui en réalité n’en était pas vraiment une)
20h30, encore des légers bruits de feuilles derrière moi. J’aperçois 1 puis 2 puis 4 petits sangliers de 35 kg environ. Ils avancent gentiment vers moi. Le premier passe entre deux arbres et s’arrête à 10 mètres très légèrement ¾ arrière. J’arme l’arc mais la branche que j’avais repérée me gêne car elle vient appuyer sur la poulie supérieure. Je suis contraint de me baisser et essaie de placer mon pin au défaut de l’épaule tant bien que mal. Au moment où je décoche, je vois ma flèche taper quelques centimètres derrière l’endroit visé. La position peu académique mais aussi une légère buck fever m’ont fait précipiter mon tir. L’animal pousse un cri et s’en va emmenant avec lui le reste de la compagnie.
Je reste néanmoins confiant dans mon tir vu l’angle. J’attends sur mon tree stand jusqu’à ce que la nuit tombe. Vers 21 heures, Alain et François viennent me chercher. A l’Anschuss, ma flèche est couverte de bon sang mais la piste semble difficile à suivre. Nous décidons d’attendre le lendemain pour éviter de la relever.
Rendez-vous est pris avec Alain Bocheny, conducteur de chien de sang aidé par sa fidèle teckel Belle.
La chienne empaume très rapidement la voie. Toujours très peu de sang sur la piste. Nous rentrons dans les épines noires et au bout de 100 mètres la chienne s’arrête nette, elle est sur mon sanglier.
Sans Belle la recherche aurait été beaucoup plus compliquée étant donné l’absence d’indice. Quand j’ai découpé le sanglier, j’ai vu que seul le foie était touché.
Encore merci à Alain et François de m’avoir ouvert leur territoire et m’avoir permis de terminer en beauté une saison somme toute extraordinaire au point de vu de la rencontre.
Rendez-vous à partir du 1er juin pour de nouvelles aventures…"
Jean-Benoit, alias Poch
En compagnie de l'un de ses hôtes ....