30 Décembre 2010
Voici deux récits d'Etienne et de Jean-Luc,
Les deux administrateurs de l'ASCAL étaient accompagnés de Joël.
Etienne :
"Réveil 6 heure, il pleut, température entre moins 1 et zéro degré, pas bon ça, attention ça
va glisser. Après 1 heure de route j’arrive au domaine peu de monde beaucoup seront retardés par le verglas. Arrivée de Joël le virage du« mazuret » est hyper dangereux, un coup de téléphone à Jean Luc qui arrivera un peu plus tard en s'étant fait une belle frayeur dans ce virrage d’autres en feront autant dont Mathieu un beau 360.
La chasse
Après une collation offerte par nos amis de la fédération, Alain nous annonce que nous seront postés suite à la défection d’un certain nombre de participants. Nous allons nous équiper pendant la petite séance de formation sur le grand gibier instruite par nos hôtes.
Après cette séance le rond, Mathieu sera intransigeant sur les consignes de sécurité, Alain annonce le plan de chasse : 1 brocard et 1 chevrillard, surtout pas de chevrettes la densité
de chevreuils n’étant pas en progression sur le massif.
La première traque va commencer,
Mathieu me signale, en me plaçant une superbe coulée près d’un chêne, en rentrant je voie deux autres coulées qui forment un carrefour avec la première, je me dissimule et l’attente commence.
La traque démarre derrière moi, les traqueurs sont passés depuis 10 mn, du bruit, j’arme, une belle chevrette vient ce planter à 6 mètres sur ma droite, je désarme et M…. encore du bruit, un son jeune arrive je voie sa tête et son cou qui sorte derrière le tronc d’un bouleau, le corps est derrière des ronces, je laisse passer. Ce tir aurait été facile, 7 m, mais dans l’étique d’une chasse propre avec de jeunes chasseurs… certains me comprendront d’autres pas.
Un renard passera dans le roncier devant moi je ne le verrais pas, il sera tiré par mon voisin, mais loupé.
Puis le hourvari des traqueurs, les premiers coups de carabines, les sangliers sont là. Ils seront vus, tirés, Joël et d’autres verront une compagnie de 36 animaux passer dans l’étang. Au total ce seront 62 sangliers qui seront vus dans cette première traque et une petite dizaine de chevreuil.
Deux sangliers seront tués par de jeunes permis dont c’est le premier grand gibier.
Deux animaux blessés ? Les recherches menées par Jacky DORISON et ses compagnons à quatre pattes ne donneront rien.
Fin de traque, retour au rendez vous ou Alain déjà super content nous met en garde » Vous avez peut être vu le meilleur mais comme nous sommes proche de noël, et comme Saint Hubert semble avec nous,tout peu arriver ».
Après une bonne marche nous allons nous poster autour d’un petit bois qui ceint une pâture, avec quelques vaches, et les plaisanteries qui vont avec.
Début de traque, les traqueurs démarrent derrière moi, 1 broquard, deux chevrettes, et un gros chevrillard me passent devant, reviennent au triple galop, et repasse la ligne de traque, pas possible de tirer, la traque continue est d’un cout les cris ; A Houe !!! A houe !!! La « meute » des traqueurs est lâchée, cris, rires, les sangliers sont là, il passe à coté de Jean Luc dont le bras ne tremblera pas, dans la compagnie une laie de 70 kg, marron chocolat en assumera les conséquences. La flèche rentre à gauche, passe sous la colonne, casse le haut de l’os du quasi et ressort à droite. L’animal très diminué sera tiré par les jeunes postés sur la ligne et finira sa course dans la pâture.
La compagnie paiera chèrement sa sortie en plaine, mais à peine finie de nouveaux les cries, une deuxième compagnie sort. Les carabines entrent de nouveaux en action, deux nouveaux sangliers tomberont sous leurs balles.
Joël verra lui passé ,2 sangliers etun chevreuil à 5 mètres mais ne pourra pas tirer les animaux étant à pleine vitesse.
Vous imaginez la tête d’Alain, un vrai gamin, jamais vu dans cet état cet homme là, une chasse de jeunes fusils avec un tel tableau.
Le sourire, d’un homme heureux.
La troisième battue sera beaucoup plus
calme, mais un jeune carabinier y prélèvera un brocard à tête bizarde.
Bilan de la journée :
18 postés dont 3 archers
52 balles et une flèche de tirée
6 sangliers dont celui de J.Luc un
« dégénéré » et 1 brocard à tête bizarde de tué. « 2 tirs
sélectifs »
62 sangliers dans la première traque et 12 dans la deuxième traque seront
vus et tirés pour certain.
20 chevreuils seront vus 1 brocard tué
1 biche vue et 4 renards.
Après un bon repas pour se réchauffer
de la pluie et du froid Alain remettra les honneurs sous le son des trompes du
rallye à tous les tireurs ayant tué un animal.
La découpe de la venaison étant faite
chacun se quittera avec pleins de souvenirs dans les yeux et dans le cœur
Mathieu, Alain, Sylvain Merci de votre
accueil, Merci pour cette journée, Merci à vos épouses, Merci aux
traqueurs :
Les jeunes du stage pèche et chasse
Les sonneurs du rallye « Bien
Allé » de LIGNY LE RIBAULT
Les membres de l’ADCGG, du CIRAN, Jacky
de l’UNUCR et tous les autres présents.
Et encore Merci Mathieu, Alain, Sylvain"
Le récit de Jean-Luc :
Lors de cette journée de chasse des jeunes permis, l’ASCAL
45 participait afin de représenter notre mode de chasse……..
3 archers .Etienne PLAULT ,Joël GAUBERT, J-Luc SANCHEZ
Rond du matin avec consignes de sécurité et attribution du
plan de chasse.
3 battues de prévues. Après distribution des poste, chaque
responsable de ligne place les postés…………mon premier poste est le n°17………une
belle coulée le long des étangs me permet de me placer à l’abri.
Beaucoup d’animaux sont levés, sangliers ,chevreuil et déjà,
les premiers coups de feu claquent…………j’observe avec attention une grosse talle
de saule avec l’espoir de voir surgir un
animal, mais rien ne vient et les traqueurs continuent de plus belle à annoncer
« à la houe »…………..Le silence retombe doucement, les cris des
traqueurs s’estompent peu à peu dans le lointain, le silence est rompu
soudainement par un claquement non loin d’où je suis placé, j’appris par la
suite qu’un renard est venu narguer un tireur…………
Je commence à relâcher mon attention quand un petit cervidé
prend cette fameuse coulée, il est à 25m et se dirige prudemment vers moi
(consigne du tir du matin, mâle ou chevrillard), je scrute la tête afin d’identifier
mais je ne vois aucun velours, ce n’est qu’au moment où il bifurque à l’équerre
pour rejoindre la digue de l’étang que j’aperçois le pinceau pénien……tant
pis ! FIN de battue, retour au rdz-vous, 2 animaux prélevés, une
soixantaine d’animaux levés et 21 balles de tirées…..
Mes deux compères ont vu des animaux mais n’ont pas pu
lâcher leur flèches……….
La seconde battue se situe à plusieurs kms d’où nous sommes.
Après une marche qui nous permet de nous réchauffer, mise en place autour d’un
petit bois le long des prairies à vaches…le N°4 m’est désigné par Alain……..je
repère une belle coulée, très fréquentée, je franchis le fossé, les ronces et
me place à 15 m dans le bois le long d’un chêne au milieu d’une coupe de
bois……. J’aperçois les vestes oranges des postés de l’autre coté du bois assez
clair, j’avoue penser à cet instant que nous ne verrons pas bcp d’animaux lors
de cette traque.
Les traqueurs démarrent avec des cris, des rires, des
plaisanteries, et d’un coup , encore ce fameux « à la houe » ?????????
des sangliers là, je n’ose y croire et en même temps tous mes sens sont en
éveil, je vois une forme bien connue sortir presque à pas de loup d’un buisson
très fourni, sus crofa, à 25m, puis un autre de même taille et deux plus
petits….ce ne sont que des silhouettes qui écoutent les cris , prennent le vent
et élaborent une stratégie de fuite…….
Ils continuent d’avancer, en plein travers et passent de
l’ombre à la lumière. Mon regard est alors attiré par un animal à la couleur
peu commune, il est marron ,eh oui ,marron.
Prudemment , pas à pas , la compagnie avance, j’ai repéré
une fenêtre de tir à quelques mètres devant eux et arme le compound…..et
l’attente commence, de longues secondes et d’un coup la laie meneuse tourne
vers moi, je n’ose y croire et me statufie , armé, prêt à appuyer sur la
détente du décocheur.
La coupe de bois apporte bcp de lumière et me permets
d’identifier parfaitement cet animal un peu atypique de la faune sauvage….
Le pin du viseur se pose sur l’épaule de l’animal,
j’attends, j’observe, je guette le moindre signe de panique qui ferait partir
tout ce beau monde au galop et ruinerait mes espoirs de tir à néant,, ces
moments sont des moments forts et aussi très longs………….
Les voilà , en face moi , la distance diminue de plus en plus
, « ils vont vers la coulée »,
Je vois les écoutes bouger, un léger temps d’arrêt me
permets de « décider » le tir, et la flèche pars, je ne vois plus que
l’empennage fiché dans l’animal qui accuse le coup en s’aplatissant légèrement
et faisant un peu le dos rond, mais es-ce vraiment réel ?ils passent à deux
mètres de moi, je n’existe pas , je ne suis pas dans leur univers , je me suis
fondu dans la nature , LA FUITE est leur seul chance de salut……….la laie
meneuse descend le fossé et à la remontée , les deux jeunes ont dépassé
l’animal que je viens de flécher qui peine à remonter, bon signe …….à la sortie
sur la plaine, j’annonce aux carabiniers leur présence, la laie marron à déjà
beaucoup de retard sur le petit groupe qui détale à toute vitesse………
Pas un bruit, pas une détonation et puis soudain, c’est une,
puis deux, puis plusieurs détonations qui claquent et mettent fin à une course
effrénée de la laie déjà blessée par ma flèche, qui la gène considérablement et
lui à enlevée une grande partie de ses facultés……… ;
Elle gît, là sur le coté que déjà les traqueurs annoncent de
nouveau une autre compagnie, bcp plus rapide à fuir hors de ce bois plein de
cris et de dangers………..je les vois et les suit
du regard , écoute tout ce bruit, ces cris, ces détonations,……………. quel
paradoxe, moi qui viens de blesser mortellement dans un silence presque total………………….. Les traqueurs arrivent à vue,
et je ne peux m’empêcher de faire un signe pour corroborer les dires de
Sylvain………….les coups de trompes annoncent fin de battue et chacun reprends son
souffle ………..4 animaux seront prélevés lors de cette battue
Félicitations, congratulations etc…………..et en routes vers la
troisième battue qui sera nettement moins giboyeuses que les deux précédentes
……..
Mais qu’importe, n’avons-nous déjà pas assez été gâté de
voir tant d’animaux, d’entendre, de tirer ……….
La journée se termine, après un bon repas, par les honneurs
aux tireurs, les sonneries et le dépeçage de la venaison……………
Laie de 70kg , arc, Elite archery AIGIL, 65livres, lames G5
Striker, tir à 10,12m environ
J-Luc SANCHEZ