17 Février 2009
J’ai acquis mon premier véritable arc de chasse en 1978. Avant, bien avant, je fabriquais mes arcs en noisetier pour chasser le merle dans les « palisses » du bocage charentais.
Je n’ai jamais changé d’arc de chasse, ce « Kodiak magnum » m’accompagne dans toutes les sorties, beaucoup plus fréquentes d’ailleurs depuis que j’ai intégré le Loiret, et l’ASCAL il y a quatre ans.
Depuis tant d’années, j’ai tué tous mes chevreuils… à la carabine, dans des chasses prévues à cet effet. Pour le comprendre, il suffit de lire l’excellent édito de Jean-Jacques Piétraru dans CHARC n°16 du dernier trimestre 2008. « Plaidoyer pour un territoire », tout y est dit, avec une réelle clairvoyance : pas de territoire, pas de chasseurs (à l’arc).
Comme le dit très justement Jean-Jacques, notre principal obstacle est… les chasseurs eux-mêmes. Alors, moi et Christiane, nous allons vous raconter une histoire vécue, très récemment, dans la petite chasse privée de notre hameau, la Chasse de Courvilaine-Les Renards.
Nous avons réussi en 2007 le Brevet Grand Gibier, à Orléans, grâce à l’incitation de François Lecru, que nous tenons à remercier au passage. Nous n’en avons pas fait spécialement état auprès de nos amis chasseurs et voisins. Quelle ne fut pas notre surprise d’entendre, lors de la prise de fonction de notre nouveau Président, présentant le constat et l’état des lieux de cette chasse de Courvilaine-Les Renards, parmi les atouts il signalait la présence de deux « Brevets Grand Gibier ».
La surprise fut encore plus totale lorsque, le jour de l’ouverture et de la distribution du plan des parcelles et des emplacements de postes surélevés (signalés sur la carte par des carrés rouges), il y avait à l’intérieur du bois deux carrés jaunes. Sur la légende est écrit : postes pour archers. Nous n’avions rien demandé !
Cette saison, pour la première fois depuis tant d’années, j’affûte sur mon tree-stand pendant les traques, le bonheur. Je ne peux m’empêcher de penser à l’édito n°16, il y a ceux qui ont la chance d’accéder à un territoire, et les autres, c’est à dire la majorité dont je faisais partie.
Je cite encore Jean-Jacques : « nos efforts doivent se concentrer en développant davantage notre communication (…) afin d’améliorer notre intégration » (chez les chasseurs). Christiane et moi avons réussi cette intégration d’archers dans notre petite chasse locale, par le biais du Brevet Grand Gibier. Lorsqu’il est connu, ce sigle est reconnu et appelle le respect et la confiance chez nos amis chasseurs à balles.
J’appelle tous les archers, et surtout la majorité d’entre nous, qui ne font pas partie de ceux, rares cas isolés, qui ont la chance d’accéder régulièrement à un territoire, à préparer activement ce Brevet reconnu, gage d’intégration. Nous vous aiderons à le réussir.
A propos ? Ça y est j’y arrive, c’était l’objet de mon billet, la réunion de présentation du
Brevet Grand Gibier a lieu
vendredi 20 février prochain, à 20 heures rue Paul Langevin à la Fédé.
Nous vous y attendons nombreux, et j’aurai le plaisir de vous retrouver à la session « balistique et armement », dont j’ai l’honneur assurer la formation. A bientôt !
René AUTELLET