Cerf Présidentiel...

15/12/2008 19:44

Ce samedi 6 Décembre, rdv est pris sur le territoire de Riennay, pour l’avant dernière journée de chasse de la saison.

Avec les prélèvements effectués lors des précédentes battues, (n’est ce pas Franck et Jean Benoît ???) le nombre d’animaux restant au plan de chasse a bien diminué.

Edouard nous indique un prélèvement d’un seul service par battue, restant toujours un Grand cerf, 2 cerfs de moins de 8, 4 faon, et 3 chevreuils, et bien sûr sangliers à volonté.

Placé le matin sur un treestand au cœur de la battue, j’ai eu l’occasion de voir passer un chevreuil au loin, tandis que les teckels, ayant éventé une harde de biches et de jeunes dés le début, ont passés la matinée à faire le tour du territoire.

Fin de la première battue où seul un faon, qui s’avérera malade à la découpe, a été pris par les chiens. Pas de le temps pour moi de me rendre au point de RDV du midi car je suis placé d’un extrême à l’autre du territoire.

Deuxième battue, je suis au poste 7 le long du chemin d’arrivée, sur un mirador spécial archer, entre ce chemin et la maison d’habitation avec l’étang. Les marcheurs ayant décidé de prendre la battue dans le sens inverse par rapport aux habitudes, j’entends les chiens mener sur le haut du territoire. Puis cela se rapproche, pour finir par me faire passer une biche tranquillement au petit trot, s’échappant ainsi de la battue par le sentier de débardage.

Les enfants jouant et faisant beaucoup de bruit autour de la maison d’habitation, je n’avais pas beaucoup d’espoir qu’un autre animal puisse venir dans le secteur. Une nouvelle menée vient dans la direction, quand 5 minutes après j’entends du bois cassé pas loin de moi. Arrive dans la coulée un cerf. De face, je l’identifie comme un daguet, mais je ne peux voir exactement le nombre de pointe.

Il marque un premier arrêt à une vingtaine de mètres de moi, se méfiant. Je me demande alors s’il ne va pas refuser. Mais il continue, il faut que j’arme mon arc. J’essaye de me calmer, la montée d’adrénaline est bien là.

Un buisson de genets est juste devant la coulée. Il va devoir passer derrière et je pourrai profiter pour armer. Il passe, l’arc est armé. Reste plus qu’un ou deux mètres à faire, il arrive dans ma fenêtre de tir, la flèche part.

A l’impact, le cerf bondi, allongé de tout son long, les 4 pattes ayant quitté le sol. Sa course continue en formant un arc de cercle, il part en direction du chemin d’arrivée. Je le suis des yeux afin de bien repérer son passage pour faciliter la recherche. Je remarque la tache de sang due à l’impact au milieu du cerf, je pense que ma flèche est un peu derrière.

Avant de passer le chemin, un énorme bruit de bois fracassé, le cerf vient de tombé.

Je sonne le cerf mort, qui sera répétée par tous les autres postés.

Et l’attente commence, et le doute s’installe, est-il mort, ne risque-t-on pas de relevé à y aller trop tôt ?

Edouard, et deux marcheurs me rejoignent. Nous décidons d’attendre car le cerf n’est pas tombé bien loin de mon mirador, à environ 40 mètres.

Nous remarquons à ce moment là des promeneurs sur le chemin, qui passent juste à coté de l’endroit où le cerf est tombé. S’il avait du se relevé, cela aurait déjà était fait.

Nous avançons donc en direction de l’endroit, pas de sang à l’impact, la flèche sent très fort me dit Eric. Nous remontons la piste, toujours pas de sang, mais j’aperçois un masse rousse à 20 mètres.

Le cerf est là, mort.

Une grande joie m’envahie, d’avoir pu prélever ce bel animal.

Matériel : Mathews DXT réglé à 64# à 28.5, flèche Beman Camo Hunter en 340, vannes Blazer camo, lame SteelForce Sabertooth SS en 125 gr.

Distance de tir 17 mètres

Distance de fuite 45 mètres. A la découpe, on découvre le travail de la lame qui a traversé la rate, le foie et sans doute une artère à la vue de l'hémorragie interne.

Un grand merci à Edouard qui nous ouvre son territoire,

Un grand merci aux marcheurs sans qui nous ne pourrions pas voir ces animaux.

Le bonheur ...

François Lecru