3 Février 2010
Le dimanche, nous chassions au Briou sous un ciel clair et ensoleillé mais froid.
Première traque entre « Fleury » et l’allée du Pont de Pierre :
3 cerfs et 7 ou 8 chevreuils ont été vus. Un chevrillard fut raté et un cerf blessé, blessure qui s’avèrera heureusement bénigne après la recherche effectuée plus tard par Guy Suchaud et sa chienne Rouge de Hanovre.
A trois reprises, des chevrettes adultes ont été épargnées par respect des consignes, les archers se sont abstenus alors que les conditions de tir étaient optimales. J’ai tenu à les remercier pour ces « non tirs ».
Deuxième traque, les Triangles et la Coupe du Chêne Rond :
Une harde de grands cervidés (20 selon les comptages de la police, plus de 25 selon les estimations des syndicats) nous a joliment animé la battue, ainsi que quelques chevreuils.
Dès le début de la traque, le célébrissime Jean-Benoît Houzard a l’opportunité de flécher une belle biche dans de bonnes conditions. Sa flèche a fait mouche plein cœur et l’animal est tombé quelques mètres plus loin.
Guy Suchaud a tiré un chevreuil handicapé par une vieille blessure à la patte avant, cette fois malheureusement sans succès.
Après l’annonce « biche tuée » se sont présentées d’autres possibilités de décocher des flèches dans de bonnes conditions sur faons et biches qui étaient restés dans la traque, et même sur brocards.
Estimant que le « tableau » était fait, ces archers se sont abstenus. A nouveau encore un grand merci à eux, quand on sait à quel point les occasions de tirs peuvent être rares pour beaucoup d’entre nous.
Il n’a pas été vu de sanglier, ni d’indices récents de fréquentation.
François Sim."
Après une courte pause nous repartons faire la traque « des triangles ». Il y a quelques années je fléchais dans cette même traque un de mes tous premiers chevreuils. Seb m’avait indiqué une grosse coulée que je devais suivre pour me poster à proximité. La parcelle était très claire mais je savais que souvent les animaux s’y défilaient.
J’avais à peine installé mon tree stand et encocher une flèche que je vis tout d’abord 4 grands cervidés sortir de l’enceinte, puis 4 autres et enfin 4 autres toujours avec la même hiérarchie : biche-bichette-faon-biche.
Je savais qu’un archer était posté à proximité et je m’attendais à entendre sonner la mort rapidement. Malheureusement aucune sonnerie ne se fit entendre.
Je regardais les animaux s’éloigner doucement quand tout à coup 4 décidèrent de revenir vers moi après avoir été repoussé par quelqu’un. En effet Eric avait pu intercepter les animaux au passage pour les repousser dans l’enceinte.
Les 4 bêtes suivaient la coulée par laquelle j’étais arrivé. Mon arc était déjà armer et dans ma tête je savais que j’allais tirer. Il ne restait plus qu’à attendre le moment opportun. Arrivé à 25 mètres de moi, les animaux stoppèrent nette leur marche pour écouter ce qui se passait. Ils étaient alors ¾ avant mais le pin de mon viseur était déjà positionné à la base du coup de l’un deux.
La tension de l’arc commençait à se faire sentir légèrement sur mes épaules. Il fallait qu’il fasse encore quelques mètres et je pourrais tirer.
Ils se remirent en marche, cette fois-ci en me présentant leur plus beau profil. A cet instant je décochai et je vis clairement ma flèche taper exactement où je voulais. L’animal bondit et courra sur quelques mètres toujours accompagné des 3 autres. Je sonnai la mort de l’animal et continuait à regarder la scène. A une centaine de mètres ils s’arrêtèrent quelques instants. Tous repartirent à nouveau sauf ma biche qui restait immobile.
Rapidement elle chancela puis tomba brusquement. Je savais qu’elle était morte. Je sonnai à nouveau la mort pour être sur que tout le monde est bien entendu.
Après 5 minutes je rejoignis les traqueurs pour leur expliquer la situation et je terminai la traque avec eux.
Nous allâmes alors chercher l’animal avec Seb. Celui-ci m’avoua alors qu’il ne pensait pas que les animaux passeraient sur cette coulée. Quand la chance à décidé de vous sourir, il ne faut pas la laisser passer.
Merci à nos hôtes, Tonin, Seb et PPR et aussi merci à Saint-Hubert qui décidément cette année est souvent avec moi. Pourvu que ça dure…"