BEAULIEU, le doublé d'un archer

20/02/2010 10:34

La journée commençait bien mal puisqu’en me rendant chez Patrick, ma voiture est allée sagement se coucher dans un fossé. Le rendez-vous était fixé à 8 heures à Baulieu car Ludo voulait nous placer avant les autres chasseurs. J’aurai donc du mal à être à l’heure. Coup de fil à Patrick pour lui expliquer la situation, il me dit alors qu’il va venir me tirer de là avec son 4*4 et prévenir Ludo. C’est sympa les copains quand même.

Après quelques péripéties, nous sommes arrivés vers 9 heures à Baulieu juste à temps pour écouter la fin des consignes. Ludo nous autorise chevreuils toute catégorie, sanglier et un jeune cervidé. Etant donné la faible réalisation du plan de chasse, nous sommes autorisés à tirer un autre animal si le premier est mort.

Vers 10 heures, je suis en poste sur mon tree-stand dans une zone relativement claire en bordure d’une zone plus sale ou les chevreuils ont l’habitude de se remiser quand ils sont chassés.

Rapidement un chevreuil se dérobe derrière moi et rentre dans le bois près de Patrick. Environ 1 heure après ce sont 2 autres chevreuils qui rentrent dans le bois au même endroit. Patrick doit les avoir tout près mail il ne sonne pas la mort.

Alors que les chiens continuaient de mener au loin ce sont trois autres chevreuils qui rentrent dans la zone plus sale située sur ma droite. Vous comprendrez qu’avec tous ces animaux vus, la journée était déjà bien réussie.

Le temps passe et les rabatteurs reviennent de notre côté. C’est alors que les chiens relance les trois animaux vus précédemment. Ils ne semblent pas stressés et s’arrêtent régulièrement en écoutant les chiens. Ils sont alors à 25 m de mon affut. Il y a en tête une chevrette suivie d’un chevrillard et enfin une chevrette en queue. Les animaux se déplacent encore de quelques mètres et la dernière chevrette s’arrête dans une fenêtre parfaite à 20 mètres. L’arc est armé, le pin est déjà au défaut de l’animal et la flèche part. A l’impact, la chevrette fait le dos rond s’élance dans une course folle pour s’effondrer quelques mètres plus loin. Je sonne la mort et descend de mon tree-stand pour éloigner les deux fox terriers qui sont entrain de piller l’animal.

A peine le temps de contempler mon animal qu’il faut déjà remonter sur l’affut. Qui sait peut être Saint-Hubert sera se montrer encore plus généreux. Je ne croyais pas si bien dire puisque quelques minutes plus tard, une chevrette suivie d’un chevrillard venant de la coupe en régénération passèrent à 10 mètres de mon stand et s’arrêtent pour écouter les chiens. L’arc était armé et le pin positionné sur l’épaule de l’animal. Au moment où j’appuie sur le décocheur, les deux animaux reprennent leur marche. Ma flèche tape dans les gigues de l’animal. Etait-ce la flèche de trop ? On ne saura jamais. De toute manière, le mal est fait et il faut tout faire pour retrouver l’animal. Dans sa fuite, je distingue que le chevrillard à la patte arrière gauche cachée.

Je sonne à nouveau la mort et appelle Ludo pour lui expliquer la situation. Les traqueurs annoncent la fin de la traque. On se rejoint alors sur le chemin par lequel nous étions arrivés et nous nous dirigeons vers les véhicules. 100 mètres avant d’arriver, Ludo voit du sang sur le chemin, la piste semble abondante, signifiant qu’un gros vaisseau est touché. Nous continuons notre route et d’un coup j’aperçois le chevreuil qui nous regarde. Discrètement je dis à Ludo de prendre une flèche et de l’achever mais l’animal est déjà debout et repart. Nous voyons bien sa cuisse rouge de sang.

Décidemment nous n’avons pas de chance, d’abord parce que j’ai mis une mauvaise flèche mais surtout parce qu’on l’a relevé sans le chercher. En accord avec Ludo, on décide de revenir en fin d’après-midi avec un chien et une arme à feu pour assurer le coup.

La battue de l’après-midi ne donna rien de mon côté. De toute manière je n’aurai pas tiré vu les résultats du matin. Une recherche c’est suffisant mais pas deux. De leur côté les archers verront de nombreux animaux mais trop loin pour être tirés.

Vers 17h45, nous attaquons la recherche à l’aide d’un chien que nous n’utiliserons que pour coiffer l’animal si celui-ci se relève. On aurait pu faire appel à un chien de sang mais même un aveugle aurait pu suivre la piste grâce à la neige. Les gouttes de sang se font de plus en plus nombreuses et au bout de 50 mètres nous retrouvons notre animal mort au pied d’un arbre. La fémorale a été touchée ainsi qu’un gros os. Sur ce coup j’ai eu beaucoup de chance et croyez-moi je n’étais pas vraiment fier de ce tir peu académique.

Merci encore à Ludo et à toute l’équipe de la société de chasse de Baulieu pour leur gentillesse et leur dévouement. C’est promis je reviendrai (si vous voulez encore bien de moi….)

@plus

JB